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Émotions : les ressentir, les respecter, les exprimer

30 septembre 2012

Émotions : les ressentir, les respecter, les exprimer

Avant tout travail sur soi en profondeur il est impératif de comprendre, voire de découvrir pour comprendre, un de nos principaux reflets : nos émotions.

On distingue quatre émotions de base : le plaisir, la colère, la peur et la souffrance auxquelles peuvent s’ajouter l’amour, la peine, la surprise, la panique et des centaines de nuances. Chaque personne, pour vivre intensément, en exprime principalement une douzaine.

Le risque : se laisser emporter par ses émotions (Comme venir à bout de la dépression d'une façon indépendante. Comment se libérer de la dépression d'une façon indépendante. Les symptômes du stress).

Comment gérer ses émotions ?

Pour apprendre à gérer et à utiliser ses émotions « pour » et pas « contre » soi, il faut se donner, dans une première phase, le droit de les ressentir et de les respecter. C’est le passage obligé pour parvenir, à terme, à l’affirmation de soi et l’expression vraie et intense de vos émotions en toute quiétude.

Dans chaque famille, dans chaque environnement, il existe des émotions autorisées et des émotions interdites et chacun de respecter au mieux ces codes d’éducation ou de milieu social. Traditionnellement, les petits garçons ne doivent jamais avoir peur, ne peuvent pas pleurer tandis que les petites filles seront autorisées à pleurer mais pas vraiment à exprimer leur colère.

Je reviendrai sur ce racket émotionnel et ses conséquences dans d’autres articles sur mon blog Le Meilleur de Vous.

Restons pour l’instant sur le ressenti et son respect. Il existe différentes façons de prendre en compte nos émotions. L’expression des dites émotions est une voie mais elle n’est pas la seule et souvent pas la meilleure. Tout dépend des circonstances, de notre objectif du moment et de notre niveau de maitrise (une communication assertive vous permettra toutes les audaces, mais chaque chose en son temps…).

Par exemple, devant le policier en train de nous dresser un PV pour excès de vitesse, il semble peu judicieux d’exprimer votre colère, à moins que votre objectif soit de finir au poste. Mais que vous choisissiez ou non de l’exprimer, vous devez prendre soin de ressentir et respecter votre colère pour décider comment en tenir compte.

  • Vous pouvez décider qu’il vous suffit de savoir que vous êtes frustré.
  • Vous pouvez aussi, en étant attentif à votre ressenti, constater que vous êtes surtout en colère contre vous-même parce que vous êtes parti en retard ou que vous n’avez pas été suffisamment attentif aux panneaux de limitation de vitesse.
  • Vous avez  aussi la possibilité de vous défouler verbalement contre le policier lorsque vous vous retrouverez seul dans votre voiture (c’est aussi une forme de soulagement !).
  • Enfin, vous pouvez même décider que votre satisfaction est d’exposer calmement votre point de vue au policier et de lui expliquer ce que son intervention vous amène à ressentir.

Il n’y a pas de recette magique.  C’est votre connaissance de vous-même et des autres qui permettra de décider d’une stratégie pour prendre en compte votre réaction émotive.

Ce qui est vraiment néfaste n’est pas de limiter l’expression de vos émotions mais de tenter d’ignorer que vous les ressentez. L’important est de ressentir !

Mais pas d’illusion ! Souvent si nous sommes tentés d’éviter l’expression de nos émotions, c’est parce que nous sommes préoccupés par la réaction de nos interlocuteurs.

Comment maîtriser ses émotions ?

Le plus important est de ressentir et respecter nos émotions ; ne pas les nier, les repousser ou essayer de croire qu’elles n’existent pas. Ce sont des informations majeures d’une grande pertinence pour avancer dans notre connaissance et celle des autres.

1 – S’il n’est pas possible de ressentir vraiment notre émotion sur le moment, il est impératif de se réserver un moment pour s‘y arrêter dans un délai aussi proche que possible de l’évènement. En effet, plus le délai se prolonge, plus il est difficile de retrouver cette émotion aves ses qualités exactes.

2 – Ensuite, il faut trouver le moyen d’en tenir compte. Nous avons besoin, pour ne pas nous perdre, d’adapter notre action à ce qui est vraiment important pour nous. Faire le contraire de ce que nous dicte notre émotion véritable est le plus court chemin vers l’angoisse et la confusion. Si vous êtes furieux contre quelqu’un, il n’est pas nécessaire de multiplier les faux sourires qui vous mettront en déséquilibre. Vous pouvez  respecter cette colère sans, dans l’instant, la mettre au premier plan.

3 – Enfin, il faut trouver un moyen de soulagement par l’expression. Vous  choisissez le moment, le lieu pour le faire mais il est impératif d’avoir un exutoire. A chacun de définir les stratégies qui lui ressemblent pourvu qu’elles soient vraies (Commander des comprimés antidépresseurs. Les moyens de lutte contre la dépression. Le jugement porté sur soi-même en cas de stress).

A titre d’exemple, il peut être très soulageant et éclairant d’écrire une lettre à la personne concernée (on n’est pas obligé de l’envoyer) ou de consigner la situation dans un journal. D’autres préféreront s’exprimer verbalement en s’adressant à un objet symbolisant la personne ; il est important de le faire à haute voix pour réellement s’entendre exprimer ce que l’on a sur le cœur. On peut aussi frapper ou pleurer dans un coussin, dessiner ou jeter de la couleur sur un papier. Tous les moyens d’expression sont possibles pourvu qu’ils permettent de « sortir » son émotion sans créer de problèmes inutiles.

S’en prendre à une autre personne qui n’est pas du tout concernée n’est vraiment pas le bon moyen.

Restez attentif à ne pas utiliser cette stratégie : l’expression doit impérativement être dirigée vers la cause de l’émotion.

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